L’Entretien Annuel d'Évaluation est un outil très souvent utilisé par les entreprises pour échanger, faire le bilan d’une année écoulée et établir les prochains objectifs à atteindre. Il se différencie d’un entretien professionnel qui dans son cas est obligatoire. En effet, les EAE sont facultatifs sauf par convention ou par accord collectif où ils deviennent aussi obligatoires pour le salarié. Voici l’essentiel à savoir sur ce type d’entretien.
Qu’est-ce que l’entretien annuel d’évaluation ?
L’entretien annuel d’évaluation fait partie des outils de management d’un employeur. C’est une occasion pour lui de discuter avec les salariés afin d’évaluer leur rendement, leur compétence, ou les résultats de leur activité pour pouvoir fixer les prochains objectifs à atteindre. Il est souvent mené par un manager qui est l’intermédiaire entre le chef d’entreprise et les salariés. Comme l’indique son nom, l’EAE porte sur le bilan des activités d’une année écoulée pour établir les objectifs sur l’année à venir.
L’entretien annuel d’évaluation se confond souvent à un entretien professionnel. Pourtant ces deux types d’entretien ont des caractéristiques très distinctes. L’entretien professionnel est obligatoire, quelle que soit la taille de l’entreprise. Il est fixé par l'employeur tous les deux ans et prend en compte tous les collaborateurs.
Par contre, l’entretien annuel d'évaluation utilisé par les entreprises est facultatif (à moins d’être programmé au préalable dans le contrat de travail ou de résulter d’un accord collectif). C’est un entretien légitimé par le pouvoir de direction de l’employeur. Il constitue à la fois :
- Un outil de communication et de valorisation : l’employeur et le collaborateur échangent librement sans formalisation préétablie ou obligatoire ;
- Un outil pour évaluer et développer les compétences : puisqu’il vise à faire suivre des formations en adéquation avec l’évolution des postes des salariés.
D’où l’importance de bien former les managers afin qu’ils puissent ressortir les informations nécessaires pour l’évolution de l’entreprise. Sachez qu’il existe des formations afin de mener à bien les entretiens.
Comment se déroule un entretien annuel d’évaluation ?
L’EAE peut prendre plusieurs formes : un entretien annuel, une répartition des employés par catégorie, un système de notation des salariés. Avant l’entretien, l’employeur a l’obligation d’informer expressément les salariés. Il doit également respecter des conditions administratives (faire des déclarations ou informer des autorités dédiées) selon les points que soulève l’entretien et selon que les données collectées seront informatisées ou non.
Au cours de l’entretien, certaines restrictions sont également à respecter. L’employeur ou le manager n’a pas le droit de poser des questions relatives à la vie privée de l’employé. Les interrogations ne concernent que les points nécessaires afin d’apprécier ses qualités professionnelles. Plus important encore, les informations communiquées doivent rester confidentielles. Le salarié est en droit de contester les méthodes et techniques utilisées devant les autorités compétentes, s’ils ne respectent pas les normes de ce type d'entretien. Cela dit, ce genre de manœuvre est le plus souvent porté par les délégués du personnel.
L’entretien annuel peut se terminer par la rédaction d’un compte rendu d’évaluation porté à la signature de l’employé (aucune loi n’impose de signature). Les informations consignées dans le compte rendu devront être pertinentes puisqu’il pourra servir de preuves. Le salarié sera en droit de demander une copie du document.
Les éléments à aborder lors d’un EAE
Un EAE ne s’improvise pas. En tant que manager, vous devez prendre le temps de bien préparer votre entretien. Pour cela, le profil de chaque employé ne devra pas être consulté le jour de l’échange. Lors de l’entretien, le premier sujet à aborder concerne l’évaluation et le bilan de l’année écoulée. C’est l’occasion d’échanger sur différents termes. Le deuxième sujet est lié aux objectifs d’avenir. On parlera de comment les atteindre et les évaluer. Le dernier se réfère aux désirs de formations et/ou d’évolution du salarié.